Pasta macchina infernale
Comment un bel après midi de jour férié initialement consacré à la pâte se transforme en enfer mécanique…
Mercredi dernier je profite d’un passage à la Fnac pour investir dans le livre de Carol Blackburn Pâte polymère : 1001 effets de matières pour créer des perles que je trouve particulièrement didactique (et que je potasse jeudi, vendredi autant que le boulot me le permet…)
Puis une petite virée à Bruxelles de samedi à lundi (avec passage obligé à La Fourmi).
De retour, 11 novembre, je décide de consacrer une partie de l’après midi à fimoter. Avec la grande décision de prendre chaque atelier du bouquin un par un et de m’y atteler de façon scolaire. Méthodique. Assidu. Bref, plein d’entrain !
Après avoir sorti le matériel, vers 13h30, et m’être consciencieusement étalé sur la table (ça prend de la place tout ça à force), je constate que la machine à pâte fait des bruits bizarres de grincement, et coince un peu.
Bon, décision prise rapidement, faut ouvrir pour nettoyer. Tournevis, pince… Le démontage se passe sans soucis. Je retire d’ailleurs quelques grammes de pâte aglutinée sous les rouleaux, qui explique en partie les traces parfois sur les pâtes blanches.
Et puis constate l’emprise de la rouille sur certaines pièces, dont les engrenages des rouleaux et les pas de vis (la machine est une seconde main, elle a jadis fait des pâtes chez beau papa, dit-on, mais chut). Hop, on sort la toile de métal (le nom exact m’échape) pour frotter tout ça, qui ressort quasi neuf (d’aspect du moins).
C’est là où les choses commencent à partir en vrille. Autant, démonter une pasta machina est relativement aisé, autant le remontage n’est pas si simple. Il y a peu de pièces, certe, mais il faut bien les ajuster, sans forcer, dans le bon sens…
Faut être patient, méthodique.
Patient.
Et finalement je remonte tout (après avoir tout démonté parce qu’il manquait un truc), ce qui ne résout en rien le soucis : grincement, grippage, bruits, coincement…
Bon, je réouvre la bête. Tout semble normal. Petit surf sur des sites adhoc pour vérifier que j’ai bien fait tout comme il faut. Il semblerait. Je constate une sorte de petite fissure sur les embouts interne en plastique d’un des rouleaux, sans doute la vieillerie… Et peut être l’origine du soucis ?
Essayons quand même autre chose : un peu de graisse sur les articulations ne nuira pas. Et on remonte.
Méthodique.
Patient.
Sans succès après remontage : gruiiiiii, griiiiic…
Basta la pasta machina de beau papa !
Et donc, bon,on va pas tourner autour du pot, direction le Casa du bout de la rue pour investir. Y’en a plus en stock. Monoprix non plus. Direction le Printemps pour investir (sans doute plus cher, gloups), mais y’en a pas non plus…
Pas mon jour.
Commande sur Internet donc, mais les délais risquent d’être plus long (mais bon, pour les prochains jours, je pourrais pas faire de pâte pour cause de timing, et il me fallait faire le réassort du stock de Fimo, donc…)
Et puis, mine de rien, il est quasi 18h…
Au moment de rembaler le matos, je passe mes nerfs sur mes lacets (que j’ai cassé dans la matinée – pas mon jour vous dis-je). Ca deviendra un bout de macramé. Destiné à faire une empreinte dans un bout de pâte un jour (voir le livre page 36). Un des bout de macramé où, de mémoire, les noeuds n’ont jamais été si serrés, si méchament serrés.
D’ailleurs, j’ai utilisé la poignée de la machine à pâte pour tenir les fils…
Ca soulage, et du coup la journée n’est pas totalement perdue…